Images 3D et Illustrations de Gérald Ligonnet

Initiation à l’infographie avec l’Amstrad et l’Amiga

image 3d sous cinema 4d

C’est en 1987 que je m’engouffre dans l’univers de l’informatique avec l’acquisition d’un Amstrad CPC 464 monochrome. C’est avant tout la programmation qui m’attire et me fascine, je passerai d’ailleurs des heures à pondre du code, surtout du basic et un peu d’assembleur. Cependant, ayant depuis tout temps dessiné, je m’adonnerai au crayonnage numérique, improvisant des illustrations en 4 teintes de vert à l’aide du joystick et des touches du clavier. On peut le dire, ce furent mes premiers pas dans l’art digital, ma première initiation à la conception graphique assistée par ordinateur. En 1991, je fais l’acquisition d’un Amiga 500, et même si la programmation fait toujours partie de mon quotidien, notamment avec le génialissime Amos, ma découverte de DPaint, combiné au maniement de la souris, me pousse à m’immiscer encore plus dans l’univers de l’infographie. De plus, avec 512 Ko de RAM et une palette qui monte maintenant à 32 couleurs, je vécus à ce moment une véritable révolution dans l’élaboration d’images digitales. C’est aussi durant cette période que je découvre Sculpt Animate 4d, un logiciel avant-gardiste de modélisation, et me plonge immédiatement dans le monde fascinant de la 3D. Je commence alors à modifier des primitives, à manipuler des Edge, à extruder des faces, à agencer des polygones, à positionner des lampes et m’émeus à la vision de rendus en 320x256 pixels qui auront parfois demandé plusieurs heures de calcul.

Mes véritables débuts dans la 3D avec Imagine

Quelques années plus tard, je m’offre un Amiga 1200, avec un peu plus de puissance, un peu plus de mémoire, et c’est sous Imagine que je prolonge ma pratique de la 3D. Ce logiciel était formidable pour son époque, et cela me permit d’être plus consistant dans mes créations, disons que les modèles étaient bien plus aboutis. En 1994, je rejoins une petite équipe sur la confection d’un jeu vidéo où je me chargerai de l’élaboration des graphismes: Vaisseaux spatiaux, architectures, armements, habillage graphique… tout sera fait en 3D, et tout sera modélisé avec Imagine, que j’affectionnais tout particulièrement. Mais le temps passe, les années se succèdent, et je délaisse la 3D, tout comme l’informatique en général, durant l’année 1997, afin de me consacrer à d’autres activités, comme la photo, l’écriture, le voyage, et le dessin que je n’ai jamais réellement abandonné.

La grande époque Cinema 4d

image 3d sous cinema 4d

En 2007, alors que je viens de terminer la rédaction de mon troisième livre, je me sens envahi par un vide créatif des plus incommensurables. Et c’est pour combler ce vide que je décide de me remettre à concevoir des images 3D. C’est Cinema 4D que je choisis pour tâtonner à nouveau du polygone, son interface me semblant beaucoup plus intuitive que celle du 3D Max de l’époque. 10 années s’étant écoulées depuis l’épopée Imagine, il fallut tout réapprendre: les nouveaux outils, les possibilités inédites, les concepts, le texturing, l’occlusion ambiante, l’illumination globale, etc… Maintenant, la logique restant la même, ce ne fut pas un apprentissage trop périlleux, surtout que c4d était vraiment un monstre de logiciel, très simple à appréhender. Après pas mal de pratique, je finirai par convenablement maîtriser C4d et pondrais des illustrations de plus en plus intéressantes et succulentes. C’est durant cette période, jusqu’en 2013, que ma production d’images et d’animations 3D sera la plus prolifique. Je serais d'ailleurs très actif au sein du forum de la French cinéma 4d, qui fut aussi un énorme vivier d’enseignement et d’interaction.

Amplitude créative avec Realflow et Zbrush

En parallèle de tout ceci, je me pris aussi d’affection pour Realflow. Avant tout intéressé par le concept même de simulation aquatique, je finirai, au fil du temps et après pas mal d’animations, et surtout lorsque realflow sera intégré à c4d via son plugin, à l’utiliser directement dans mes créations, jumelant harmonieusement la dynamique des fluides à mes modèles. À cette époque, après l’acquisition d’une tablette Wacom, je me mettrais aussi au sculpting grâce à Zbrush, logiciel incontournable et démoniaque qui permit d’exprimer mes délires dans une fugacité des plus succulentes. J’ai même eu ma période où je combinais les 3 softs, Cinema 4d, Realflow et Zbrush, afin de pondre des œuvres uniquement issues d’une improvisation douce et frénétique.image 3d sous cinema 4d Malheureusement, cela ne durera qu’un temps, jusqu’en 2013, où je délaisserai tristement Zbrush, mais continuerai néanmoins à faire des images 3D, de façon plus sporadique. Je ferais même une intrusion dans Solidworks, très furtive, mais non négligeable.

“IPSISSIMOSITÉ” est un terme, si la mémoire ne me fait pas défaut, que j’ai lu dans un ouvrage de Nietzsche. Cela signifie “moi, et moi avant tout”. Un mot que j’appréciais beaucoup pour sa phonétique et son origine. J’ai décidé de l’exploiter pour intituler ce site, car je montre dans celui-ci des images qui proviennent de moi, et avant tout de moi. Vous trouverez sur ces pages les illustrations issues de cette longue période 3D (qui n’est bien sûr pas terminée). Je les ai classées suivant le soft utilisé. Sachez cependant que tous les rendus finaux ont été faits avec cinema 4d. Ça va du mode standard au physique, en passant par Prorender. Vu l’amplitude temporelle dans laquelle s’étendent ces galeries, la qualité des rendus pourra sembler très variable. C’est pour cette raison que chaque collection vous sera présentée par ordre chronologique, de l’image la plus récente à la plus ancienne. La section "vidéos" montre des séquences entièrement faites sous c4d, des turnables, du mograph, des expérimentations, mais aussi des simulations de fluide créées avec RealFlow, des timelaps de sculpting sous Zbrush et beaucoup d’autres choses. Ayant réalisé pas mal de tutoriels sur différents softs de conception graphique, je les expose ici même.

En espérant que vous apprécierez cet étalage, je vous remercie de votre visite.